Originairement, cette charge de
désarmeur des nefs fut donnée, par élection du corps de ville,
à deux ou trois bourgeois, (bons et suffisants), en 1397. La Tour
de la Chaîne construite en 1382, avait pour hauteur 34 m de la
base au parapet, son diamètre est de 16 m et sa muraille est épaisse
de 3 m 50. En 1727, l'on construisit la terrasse fortifiée, la
salle du rez-de-chaussée, qui encore, est octogone, et les nervures
de ses voûtes d'arrêt de formes ogivales retombant sur des colonnettes.
Celle du premier étage, aujourd'hui
effondrée, reposait sur des culs-de-lampe à face humaine. Les
deux étages supérieurs n'avaient que des planchers, dont les poutres
s'appuyaient sur des consoles que l'on voit encore entre les deux
parois concentriques de cette robuste construction.
Des réduits ont été pratiqués pour
recevoir, plus tard, des canons ; les escaliers se développaient
dans l'épaisseur de cette double muraille.
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Le Comte du Dorgnon, gouverneur
général du pays d'Aunis ayant pris parti pour le Prince
de Condé contre le roi, s'étant enfermé dans la Tour, les
troupes royales voulurent le déloger ; plutôt que de tomber
aux mains de ceux qui le cernaient le 19 novembre 1651,
il mit le feu aux poudres et l'édifice s'effondre sous une
formidable explosion, détérioration pendant le XIIX siècle.
Il aura fallu attendre le
siècle dernier pour que commencent les travaux. Il a fallu
démolir la petite Tour de la Chaîne pour agrandir l'entrée
du port qui est maintenant de 25 m 40.
Cette Tour fut classée monument
historique par décret du 17 février 1879.
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