La courtine qui relie la Tour de la Chaîne à la Tour de la Lanterne
était jadis battue par la mer, à chaque marée; le terre plein
du chantier de construction, n'existait pas, et la porte qui y
mène est toute récente.
La muraille
primitive date de 1837. Elle était flanquée de plusieurs tours
pleines qui assuraient sa solidité et formaient une résistance
contre la violence des tempêtes. Plus élevée que la muraille actuelle,
elle servait de chemin de ronde à la fortification. On y accédait
par un escalier qui fut refait à neuf en 1853, et définitivement
reconstruit, comme il est aujourd'hui, en 1615.
A
l'extrémité ouest de cette courtine et à l'angle droit que faisait
la fortification (Forma - dit MASSE une des encoignures de la
ville où aboutissait les murs de la Porte-Neuve) s'élevait la
Tour de la Lanterne, dont le pied baignait alors dans la mer.
C'était comme un puissant éperon apposé aux fureurs de l'océan.
En avant se trouvait un ouvrage
avancé, entouré d'eau, destiné à cette époque à l'extrémité la
rue Saint-Jean. A ses pieds se déversait le cours d'eau de Parthenay,
qui descendait de Lafond, bien plus abondant qu'il ne l'est aujourd'hui.
La Tour de la Lanterne est plus
récente que celle de l'entrée du port, aussi est-on mieux documenté
en ce qui la concerne. On sait qu'elle fut commencée en 1445 et
achevée, après une longue interruption, en 1476, sous la Mairie
de MERICHON, conseillé du roi Louis XI, qui contribua, de ses
deniers personnels, à l'achèvement du monument. Elle mesure environ
70 mètres de haut, de sa base au sommet de la flèche. Elle tire
son nom de ce fait que sur la tourelle de l'escalier se trouvait
une lanterne de pierre percée à jour à six pans et vitrée pour
empêcher que le vent n'éteignit le gros cierge au massif flambeau
que l'on mettait dedans la nuit, en mauvais temps pour servir
de phare et de lumière aux vaisseaux. La Tour comporte de vastes
caves, l'ancien corps de garde et quatre étages, elle servit de
lieu de concentration ou de prison.
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