Outre les chemins de ronde dans les murs, des escaliers
doubles sont disposés de façon que ceux qui montent et ceux
qui descendent en même temps ne se rencontrent pas. Ses
réduits pleins de mystères avec ses murs froids et impassibles,
laissent à peine deviner les événements dont elle a été
le témoin.
On pénétrait autrefois dans la Tour par une salle, au ras
du sol ainsi que montre le plan de MASSE.
L'accès de cette salle n'est possible, aujourd'hui, qu'en
descendant l'escalier qui fait communiquer le rez-de-chaussée
au premier au premier étage.
C'est là que se trouvait attachée la chaîne qui barrait
autrefois l'entrée du port. Lorsque l'architecte LISCH fut
chargé par l'Etat de la restauration des Tours de l'entrée
du port, classées comme monuments historiques, par décret
du 17 février 1879, il remarqua, sur le flanc Ouest de la
Tour Saint-Nicolas , la naissance d'un arceau encore très
apparent.
Il ne s'expliqua la raison d'être de cette amorce, qu'en
concluant qu'il existait, entre la Tour Saint-Nicolas et
la petite Tour de la Chaîne, un immense arc sous lequel
passaient les bateaux entrant au port. Cet arceau, surmonté
d'une galerie crénelée, devait mettre les deux Tours en
communication et former ainsi une ronde ininterrompue avec
la crête de toute la fortification.
On peut voir, en effet, sur la façade Ouest de la Tour
Saint-Nicolas le point de départ d'un arc qui pouvait s'amorcer
en face sur la petite Tour de la Chaîne.
Au-dessus de la naissance de cet arc se trouvent trois
pierres en encorbellement, qui d'après M. LISCH servaient
de point d'appui au cintre sur lequel devait reposer la
construction. Quand ce travail fut achevé, on se contenta,
pour décintrer l'appareil, de couper les pierres sur lesquels
il reposait.
Cependant, aucun titre ne parle de ce fameux arceau ; aucune
gravure n'en fait soupçonner l'existence.
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